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Histoire
Assimiler le jacobinisme à une centralisation « coupable et inefficace » est devenu un lieu commun du débat politique français. Il est d’usage de l’opposer à une « bonne et vertueuse » décentralisation girondine. Or, le fond réel de l’affrontement de ces deux courants de républicanisme révolutionnaire s’est principalement construit autour de l’acceptation ou du refus du poids du mouvement populaire parisien dans la vie politique nationale, et non autour de l’acceptation ou du refus de Paris comme lieu unique de la fabrique de la loi commune de la République, nous rappelle Côme Simien. Il souligne que le jacobinisme est une structure de socialibilité politique d’une ampleur inédite pour l’époque.
La Vierge, le chancelier et la montagne
Philippe Joutard dans mensuel 468
daté février 2020 - 545 mots Gratuit
La Vierge du chancelier Rolin est novatrice en histoire de l'art, notamment par le réalisme de la représentation.
Cette peinture est aussi pionnière dans l'expression d'une sensibilité religieuse. On y voit un simple laïc en relation avec la Vierge et l'Enfant Jésus qui le bénit. Certes, le chancelier est à genoux, en prière, mais, à la différence de tableaux antérieurs, sa taille n'est pas inférieure à celle des personnages sacrés ; il est vêtu d'une somptueuse robe comme la Vierge et apparaît dans une relative égalité avec elle. Ici, nul besoin des saints ou des prêtres pour être en contact direct avec le Christ et sa mère. Rien de surprenant, puisque Jan Van Eyck, également au service de Philippe le Bon, est un adepte de la « devotio moderna ». Ce mouvement spirituel, né à la fin du XIVe siècle, sur les terres du duc de Bourgogne, ne veut pas séparer vie active et contemplation ; il affirme la possibilité d'un rapport personnel et affectif avec le Christ, insistant sur la dimension humaine de celui-ci. Ce tableau est donc la préfiguration de l'humanisme chrétien du premier XVIe siècle.
1 La loggia Derrière la scène principale, à travers trois arcades qui renvoient à la Trinité, on distingue trois arrière-plans qui ont tout autant de portée symbolique que la scène principale : d'abord la loggia, jardin clos qui symbolise aussi la Vierge. On y reconnaît deux oiseaux, la pie, symbole de la mort, et le paon, symbole de la vie. On remarque aussi deux petits personnages qui, pour certains commentateurs, représentent le peintre et son frère Hubert. Ces deux personnages regardent l'extérieur et non l'intérieur, ce qui révèle bien l'importance de ce paysage pour l'interprétation générale de l'oeuvre.
2 Ville céleste Sous la loggia apparaît une ville. Sur la gauche, du côté du chancelier Rolin, le quartier profane des activités quotidiennes ; sur la droite, du côté de la Vierge et de l'Enfant Jésus, le quartier religieux. On peut y reconnaître plusieurs édifices familiers du peintre comme la cathédrale de Liège. Entre les deux, un fleuve qui, pour un lecteur assidu de la Bible, ne peut être que le Jourdain, frontière de la Terre promise, et lieu du baptême du Christ. Quant à la ville, il s'agit évidemment de la Jérusalem céleste.
3 Un ex-voto Les deux rives du fleuve sont reliées par un pont. Au milieu de ce pont une croix d'importance majeure : le doigt du Christ qui bénit le chancelier est aussi pointé vers cette croix. Il s'agit de l'exacte représentation de celle qui fut dressée à Montereau en expiation, là où fut assassiné en 1419 Jean sans Peur, le père de Philippe le Bon, par ordre du dauphin le futur Charles VII. En 1435 le chancelier Rolin vient de négocier le traité d'Arras : grâce à une série de concessions, Charles VII fait alliance avec Philippe le Bon qui abandonne le roi d'Angleterre. L'oeuvre apparaît ainsi comme un ex-voto, c'est-à-dire un acte de reconnaissance envers le Christ pour avoir aidé Rolin dans sa réussite.
4 Haute montagne Le fond montagneux a la même importance symbolique que les deux autres arrière-plans : le doigt du Christ, par-delà la croix, désigne aussi les sommets enneigés. Curieusement, personne ne s'est intéressé au sujet ; c'est pourtant la première représentation réaliste de la montagne, tout aussi novatrice que le dialogue du laïc avec le Christ. On y distingue la même minutie que dans le reste de l'oeuvre, avec le chevauchement des crêtes qui n'est pas sans rappeler la vue des Alpes depuis Lyon. Là encore, la Bible donne la justification de cette présence : on songe d'abord à la situation de Jérusalem dans le psaume 125 : « Jérusalem, les montagnes l'entourent - ainsi le Seigneur entoure son peuple - maintenant et pour toujours. » Mais, plus significatif, dans Isaïe, LII, 7-10, on lit : « Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le me...
Philippe Joutard dans mensuel 468
daté février 2020 - 545 mots Gratuit
La Vierge du chancelier Rolin est novatrice en histoire de l'art, notamment par le réalisme de la représentation.
Cette peinture est aussi pionnière dans l'expression d'une sensibilité religieuse. On y voit un simple laïc en relation avec la Vierge et l'Enfant Jésus qui le bénit. Certes, le chancelier est à genoux, en prière, mais, à la différence de tableaux antérieurs, sa taille n'est pas inférieure à celle des personnages sacrés ; il est vêtu d'une somptueuse robe comme la Vierge et apparaît dans une relative égalité avec elle. Ici, nul besoin des saints ou des prêtres pour être en contact direct avec le Christ et sa mère. Rien de surprenant, puisque Jan Van Eyck, également au service de Philippe le Bon, est un adepte de la « devotio moderna ». Ce mouvement spirituel, né à la fin du XIVe siècle, sur les terres du duc de Bourgogne, ne veut pas séparer vie active et contemplation ; il affirme la possibilité d'un rapport personnel et affectif avec le Christ, insistant sur la dimension humaine de celui-ci. Ce tableau est donc la préfiguration de l'humanisme chrétien du premier XVIe siècle.
1 La loggia Derrière la scène principale, à travers trois arcades qui renvoient à la Trinité, on distingue trois arrière-plans qui ont tout autant de portée symbolique que la scène principale : d'abord la loggia, jardin clos qui symbolise aussi la Vierge. On y reconnaît deux oiseaux, la pie, symbole de la mort, et le paon, symbole de la vie. On remarque aussi deux petits personnages qui, pour certains commentateurs, représentent le peintre et son frère Hubert. Ces deux personnages regardent l'extérieur et non l'intérieur, ce qui révèle bien l'importance de ce paysage pour l'interprétation générale de l'oeuvre.
2 Ville céleste Sous la loggia apparaît une ville. Sur la gauche, du côté du chancelier Rolin, le quartier profane des activités quotidiennes ; sur la droite, du côté de la Vierge et de l'Enfant Jésus, le quartier religieux. On peut y reconnaître plusieurs édifices familiers du peintre comme la cathédrale de Liège. Entre les deux, un fleuve qui, pour un lecteur assidu de la Bible, ne peut être que le Jourdain, frontière de la Terre promise, et lieu du baptême du Christ. Quant à la ville, il s'agit évidemment de la Jérusalem céleste.
3 Un ex-voto Les deux rives du fleuve sont reliées par un pont. Au milieu de ce pont une croix d'importance majeure : le doigt du Christ qui bénit le chancelier est aussi pointé vers cette croix. Il s'agit de l'exacte représentation de celle qui fut dressée à Montereau en expiation, là où fut assassiné en 1419 Jean sans Peur, le père de Philippe le Bon, par ordre du dauphin le futur Charles VII. En 1435 le chancelier Rolin vient de négocier le traité d'Arras : grâce à une série de concessions, Charles VII fait alliance avec Philippe le Bon qui abandonne le roi d'Angleterre. L'oeuvre apparaît ainsi comme un ex-voto, c'est-à-dire un acte de reconnaissance envers le Christ pour avoir aidé Rolin dans sa réussite.
4 Haute montagne Le fond montagneux a la même importance symbolique que les deux autres arrière-plans : le doigt du Christ, par-delà la croix, désigne aussi les sommets enneigés. Curieusement, personne ne s'est intéressé au sujet ; c'est pourtant la première représentation réaliste de la montagne, tout aussi novatrice que le dialogue du laïc avec le Christ. On y distingue la même minutie que dans le reste de l'oeuvre, avec le chevauchement des crêtes qui n'est pas sans rappeler la vue des Alpes depuis Lyon. Là encore, la Bible donne la justification de cette présence : on songe d'abord à la situation de Jérusalem dans le psaume 125 : « Jérusalem, les montagnes l'entourent - ainsi le Seigneur entoure son peuple - maintenant et pour toujours. » Mais, plus significatif, dans Isaïe, LII, 7-10, on lit : « Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le me...
La mondialisation: histoire d'un phénomène ancien et pas seulement économique
Le terme de mondialisation est aujourd’hui banal, comme s’il décrivait notre époque, ses rêves, ses peurs, ses excès. Pour autant, ce processus est complexe et a une longue histoire. Pour la comprendre, nous avons posé quelques questions au géohistorien Vincent Capdepuy, auteur de 50 histoires de mondialisations et de Le Monde ou rien.
Le terme de mondialisation est aujourd’hui banal, comme s’il décrivait notre époque, ses rêves, ses peurs, ses excès. Pour autant, ce processus est complexe et a une longue histoire. Pour la comprendre, nous avons posé quelques questions au géohistorien Vincent Capdepuy, auteur de 50 histoires de mondialisations et de Le Monde ou rien.
Comment faire un monstre
De la Charité Urbanski
Les monstres hantent les vestiges physiques et imaginatifs du Moyen-Age. Ils traforment les pages de manuscrits, regardent des cathédrales et des châteaux, et apparaissent même dans les genres littéraires les plus historiques, les chroniques médiévales. Mais les monstres n'étaient pas seulement décoratifs. Les idées sur la monstruosité étaient fondamentales pour les débats anciens et médiévaux sur la nature de l'humanité, et la rhétorique de la monstruosité a été largement utilisée pour déshumaniser certains groupes dans l'Europe médiévale.
La théorie des monstres modernes suppose que les monstres sont des créations culturelles qui font un travail important. Chaque société, y compris la nôtre, crée ses propres monstres, monstres qui incarnent ses peurs, ses angoisses et ses valeurs spécifiques. Le corps du monstre peut être marqué par un excès ou une déficience (comme trop de têtes ou trop peu de membres), il peut être une création hybride, ou il peut apparaître parfaitement normal, masquant efficacement la monstruosité de son comportement. Quelles que soient leur forme ou leurs caractéristiques particulières, les monstres incarnent la différence, ils ne s’intègrent pas parfaitement dans nos systèmes de classification...
De la Charité Urbanski
Les monstres hantent les vestiges physiques et imaginatifs du Moyen-Age. Ils traforment les pages de manuscrits, regardent des cathédrales et des châteaux, et apparaissent même dans les genres littéraires les plus historiques, les chroniques médiévales. Mais les monstres n'étaient pas seulement décoratifs. Les idées sur la monstruosité étaient fondamentales pour les débats anciens et médiévaux sur la nature de l'humanité, et la rhétorique de la monstruosité a été largement utilisée pour déshumaniser certains groupes dans l'Europe médiévale.
La théorie des monstres modernes suppose que les monstres sont des créations culturelles qui font un travail important. Chaque société, y compris la nôtre, crée ses propres monstres, monstres qui incarnent ses peurs, ses angoisses et ses valeurs spécifiques. Le corps du monstre peut être marqué par un excès ou une déficience (comme trop de têtes ou trop peu de membres), il peut être une création hybride, ou il peut apparaître parfaitement normal, masquant efficacement la monstruosité de son comportement. Quelles que soient leur forme ou leurs caractéristiques particulières, les monstres incarnent la différence, ils ne s’intègrent pas parfaitement dans nos systèmes de classification...
Des cartes et des articles issus des archives de L'Histoire pour comprendre les relations entre Israéliens et Palestiniens dans la longue durée. Avec Alain Dieckhoff et Jean-Pierre Filiu.
De la tutelle égyptienne à la férule du Hamas, cette enclave mise sous cloche par Israël est aujourd’hui au cœur du conflit proche-oriental.
Le fascisme : doctrine révolutionnaire ou réactionnaire ? Issue d'une histoire étroitement italienne, ou commune à la plupart des pays d'Europe dans l'entre-deux-guerres ? Dictature traditionnelle ou totalitarisme ? Reposant sur la terreur, ou sur l'adhésion de la majorité de la population ? Les réflexions de Pierre Milza sur l'un des phénomènes politiques les plus controversés de ce siècle.
Ecrivain humaniste de la Renaissance, né en 1483 (ou en 1494 selon les dates), chrétien et libre penseur, moine un temps, médecin et bon vivant, dialoguant avec les Anciens mais aussi avec les oeuvres des Modernes, Rabelais est cette figure complexe qui, de Pantagruel à Gargantua, reste une énigme.
Avec
Mireille Huchon
Valérie Toranian Directrice de la rédaction du magazine Le Point
Avec
Mireille Huchon
Valérie Toranian Directrice de la rédaction du magazine Le Point
Arrachés à leurs terres africaines, quelque 12 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été embarqués sur des navires négriers pour être réduits en esclavage en Amérique. L'historienne Cécile Vidal retrace cette histoire au travers de la trajectoire singulière d'un individu : Oluale Kossola, l’un des derniers esclaves à avoir subi la traversée de l’Atlantique, mort en 1935 en Alabama.
Qu'elles aient été produites par les esclavagistes, par les abolitionnistes ou par les anciens esclaves, les archives qui documentent la traite négrière permettent aujourd'hui de l’écrire au plus près de ces millions d'expériences.
Avec l'historienne Cécile Vidal, spécialiste des empires coloniaux dans le monde atlantique.
Mémoires d'un esclave, Oluale Kossola
Magazine (France, 2022, 16mn)
Disponible jusqu'au 12/09/2026
Qu'elles aient été produites par les esclavagistes, par les abolitionnistes ou par les anciens esclaves, les archives qui documentent la traite négrière permettent aujourd'hui de l’écrire au plus près de ces millions d'expériences.
Avec l'historienne Cécile Vidal, spécialiste des empires coloniaux dans le monde atlantique.
Mémoires d'un esclave, Oluale Kossola
Magazine (France, 2022, 16mn)
Disponible jusqu'au 12/09/2026
Exploration of the World and the Evolution of the World Map, map of Hecataeus, map of Eratosthenes, map of Ptolemy, map of Al-Idrisi, map of Waldseemuller, Atlas of Ortelius, Atlas of Blaeu, Circumnavigation of Africa, Exploration of America, Exploration of the Indian Ocean, Exploration of the Pacific Ocea, Exploration of Australia, Arctic Exploration, Exploration of Antarctica
Les coupures d'électricité sont à craindre cet hiver, et il y a presque 80 ans, René Barjavel imaginait déjà une société dans laquelle l'électricité, du jour au lendemain, disparaît. Dans "Ravage", la civilisation, livrée au chaos, s’effondre… Pourra-t-elle renaître de ses cendres ?
Avec
Natacha Vas-Deyres Chercheuse associée de l’université Bordeaux Montaigne, spécialiste de la littérature d’anticipation
Avec
Natacha Vas-Deyres Chercheuse associée de l’université Bordeaux Montaigne, spécialiste de la littérature d’anticipation
9 décembre 1905 : la loi de séparation des Églises et de l'État est promulguée. Retour aux sources de ce principe qui continue à être discuté et à alimenter les polémiques. Comment la France en est-elle venue à promulguer la loi de séparation entre les Eglises et l’Etat ?
Avec
Valentine Zuber Historienne, directrice d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (PSL)
Avec
Valentine Zuber Historienne, directrice d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (PSL)
Il y a tout juste cent ans, la défaite de l'armée grecque face à la Turquie entraînait une reconfiguration des territoires et d'importants « échanges » de populations. L'historien Angelos Dalachanis nous livre son éclairage sur cet épisode traumatique pour le peuple grec mais peu connu des Français.
Frise interactive : 10000 ans d'économie
Carte et documents. Histoire Terminale
De la fabrication du papier à la commercialisation des livres, le monde de l'édition est en pleine mutation au XIXe siècle. Quelles sont les mains ouvrières qui se cachent derrière les livres à succès ?
Gravure de 1850 représentant une presse à imprimer actionnée par une machine à vapeur• Crédits : Universal History Archive / Universal Images Group - Getty
Au XIXe siècle, les techniques de fabrication du papier et la mécanisation des presses s'intensifie. Le livre devient un produit de consommation courante. La baisse de son prix ainsi que le développement du réseau de librairies et de bibliothèques sur le territoire facilitent son accès à l’ensemble de la population.
De nombreux professionnels œuvrent à la fabrication d’un livre. L’éditeur, en première ligne de la chaîne de production, s'occupe de tout, de la création de l’objet matériel à la diffusion de l’ouvrage. Derrière lui, différents secteurs d’activité sont mis à contribution. Des professionnels variés comme les chiffonniers, les papetiers, les fabricants d’huile et de noir de fumée nécessaires à la fabrication de l’encre, les typographes ou encore les brocheuses, sont des métiers essentiels.
De l’écriture du manuscrit à sa réception en librairie, Jean-Charles Geslot retrace le parcours d’un livre, l’Histoire de France de Victor Duruy publié en 1858, et met en avant toutes les professions nécessaires à sa fabrication.
Gravure de 1850 représentant une presse à imprimer actionnée par une machine à vapeur• Crédits : Universal History Archive / Universal Images Group - Getty
Au XIXe siècle, les techniques de fabrication du papier et la mécanisation des presses s'intensifie. Le livre devient un produit de consommation courante. La baisse de son prix ainsi que le développement du réseau de librairies et de bibliothèques sur le territoire facilitent son accès à l’ensemble de la population.
De nombreux professionnels œuvrent à la fabrication d’un livre. L’éditeur, en première ligne de la chaîne de production, s'occupe de tout, de la création de l’objet matériel à la diffusion de l’ouvrage. Derrière lui, différents secteurs d’activité sont mis à contribution. Des professionnels variés comme les chiffonniers, les papetiers, les fabricants d’huile et de noir de fumée nécessaires à la fabrication de l’encre, les typographes ou encore les brocheuses, sont des métiers essentiels.
De l’écriture du manuscrit à sa réception en librairie, Jean-Charles Geslot retrace le parcours d’un livre, l’Histoire de France de Victor Duruy publié en 1858, et met en avant toutes les professions nécessaires à sa fabrication.
La France a connu d’importantes évolutions économiques et sociales sous le Second Empire. L’historien Jean-Claude Yon montre comment Napoléon III en a été l’initiateur.
Long Waves: How Innovation Cycles Influence Growth
Creative destruction plays a key role in entrepreneurship and economic development.
Coined by economist Joseph Schumpeter in 1942, the theory of “creative destruction” suggests that business cycles operate under long waves of innovation. Specifically, as markets are disrupted, key clusters of industries have outsized effects on the economy.
Take the railway industry, for example. At the turn of the 19th century, railways completely reshaped urban demographics and trade. Similarly, the internet disrupted entire industries—from media to retail.
The above infographic shows how innovation cycles have impacted economies since 1785, and what’s next for the future.
Creative destruction plays a key role in entrepreneurship and economic development.
Coined by economist Joseph Schumpeter in 1942, the theory of “creative destruction” suggests that business cycles operate under long waves of innovation. Specifically, as markets are disrupted, key clusters of industries have outsized effects on the economy.
Take the railway industry, for example. At the turn of the 19th century, railways completely reshaped urban demographics and trade. Similarly, the internet disrupted entire industries—from media to retail.
The above infographic shows how innovation cycles have impacted economies since 1785, and what’s next for the future.
Plus grande chocolaterie du monde jusqu'en 1914, l'usine Menier de Noisiel est le premier bâtiment européen construit entièrement sur une ossature métallique apparente et porteuse. Elle illustre parfaitement le développement d’une entreprise familiale au XIXe siècle.