873 shaares
Interactive Album of Map Projections 2.0
Comparaison de surface entre pays par superposition (façon puzzle)
Your Viewpoint – Worldmapgenerator
Projection Wizard
Simulateur de projections cartographiques
Assimiler le jacobinisme à une centralisation « coupable et inefficace » est devenu un lieu commun du débat politique français. Il est d’usage de l’opposer à une « bonne et vertueuse » décentralisation girondine. Or, le fond réel de l’affrontement de ces deux courants de républicanisme révolutionnaire s’est principalement construit autour de l’acceptation ou du refus du poids du mouvement populaire parisien dans la vie politique nationale, et non autour de l’acceptation ou du refus de Paris comme lieu unique de la fabrique de la loi commune de la République, nous rappelle Côme Simien. Il souligne que le jacobinisme est une structure de socialibilité politique d’une ampleur inédite pour l’époque.
Cartes de France sur cellules hexagonales
les phrases en italiques sont mes additions
Justification (extrait de http://www.chataignon.net/biweight/methode.html)
Un des défauts des représentations par commune tient à l'hétérogénéité ce maillage en France. La taille des communes diffère énormément, par exemple entre l'Aquitaine ou PACA et le Nord de la France. Cela peut avoir des effets gênants : une commune de grande superficie, même peu peuplée, va avoir un effet visuel fort. Plus embêtant : lorsque le calcul fait intervenir la superficie de la commune, comme dans le cas de la densité de population, on peut obtenir de fortes discontinuités entre communes voisines selon que l'on a une commune de petite taille dont tout le territoire est bâti ou une commune qui a une forêt très étendue sur son territoire (Haguenau, Fontainebleau...) et fait donc apparaître une densité particulièrement faible.
Pour éviter ce défaut, les données sont cartographiées sur un maillage hexagonal qui présente des caractéristiques visuelles plus intéressantes que le carroyage mais qui entraîne des calculs plus complexes. Il faut par exemple 13212 hexagones avec un pas de 4km pour saisir la France Métropolitaine.
Quelques éléments de méthodologie
Pour calculer la valeur à représenter pour chaque hexagone de ce nouveau maillage, on applique des résultats issus des méthodes d'estimation de densité non paramétrique. L'idée de base de ces techniques est d'estimer, à partir d'un ensemble discret de points de l'espace affectés d'une masse, une fonction continue. La représentation cartographique de cette fonction de densité (plus exactement mesure de Dirac mais on utilisera le terme plus simple de densité) fournit des cartes ayant plusieurs propriétés intéressantes.
Le principe de l'estimation de densité selon une méthode non paramétrique est d'estimer une fonction de densité continue, f(x), à partir d'un échantillon discret X1..Xn supposé issu de cette loi sans faire d'hypothèses a priori sur l'appartenance de f à une famille de lois connues. L'estimation ne concerne donc plus un paramètre dans cette famille de loi, mais directement la fonction elle-même (d'où le terme de non paramétrique).
L'utilisation de la méthode d'estimation par le noyau est la plus fréquente pour estimer une densité. En résumé, on choisit un noyau, (K pour kernel) c'est-à-dire une fonction, en général continue et de surface 1, ayant de "bonnes propriétés" de régularité et de symétrie.
Outre le choix d'un noyau, l'estimation de densité nécessite également le choix d'une fenêtre, habituellement notée h.
La statistique non paramétrique donne un certain nombre de résultats et de critères de qualité pour apprécier la qualité de l'estimation de la densité.
Il est largement admis (et partiellement démontré) que le choix de h a plus d'influence que le choix de K. Parmi les noyaux usuels, l'estimation diffère peu selon que l'on choisit un noyau gaussien ou un Biweight ; par contre le choix de la fenêtre h est le plus important.
Recette simplifiée pour une carte « biweight »
Des données comparables à des effectifs, c'est-à-dire dont la somme a un sens (ex : nombre de vote, population, nombre d'entreprise, solde naturel...) relevés pour un maillage qu'on appellera maillage de collecte (exemple : les communes de France)
Un maillage de représentation, par exemple un maillage hexagonal, qui peut être le même que précédemment mais pas obligatoirement
Un programme qui calcule pour chaque point du maillage de représentation la valeur obtenue à partir des points du maillage de collecte situés dans son voisinage et dépendant de la distance de lissage. En fait le programme fonctionne en "répartissant" sur les différents hexagones l'effectif observé pour la commune. A noter qu'on s'assure également que l'ensemble de l'effectif est réparti. En clair, la somme des variables pour l'ensemble des hexagones est la même que pour l'ensemble des objets du maillage de collecte.
Un outil de représentation cartographique classique puisque l'on dispose d'un fond ce carte (maillage hexagonal) et de valeurs issues du calcul de densité Biweight pour chacun de ces objets.
Carte de France des abstentions au premier tour de l’élection présidentielle de 2002
et une vue plus détaillée du Nord/Nord-Est montrant bien le caractère granulaire de la cartographie de base
les phrases en italiques sont mes additions
Justification (extrait de http://www.chataignon.net/biweight/methode.html)
Un des défauts des représentations par commune tient à l'hétérogénéité ce maillage en France. La taille des communes diffère énormément, par exemple entre l'Aquitaine ou PACA et le Nord de la France. Cela peut avoir des effets gênants : une commune de grande superficie, même peu peuplée, va avoir un effet visuel fort. Plus embêtant : lorsque le calcul fait intervenir la superficie de la commune, comme dans le cas de la densité de population, on peut obtenir de fortes discontinuités entre communes voisines selon que l'on a une commune de petite taille dont tout le territoire est bâti ou une commune qui a une forêt très étendue sur son territoire (Haguenau, Fontainebleau...) et fait donc apparaître une densité particulièrement faible.
Pour éviter ce défaut, les données sont cartographiées sur un maillage hexagonal qui présente des caractéristiques visuelles plus intéressantes que le carroyage mais qui entraîne des calculs plus complexes. Il faut par exemple 13212 hexagones avec un pas de 4km pour saisir la France Métropolitaine.
Quelques éléments de méthodologie
Pour calculer la valeur à représenter pour chaque hexagone de ce nouveau maillage, on applique des résultats issus des méthodes d'estimation de densité non paramétrique. L'idée de base de ces techniques est d'estimer, à partir d'un ensemble discret de points de l'espace affectés d'une masse, une fonction continue. La représentation cartographique de cette fonction de densité (plus exactement mesure de Dirac mais on utilisera le terme plus simple de densité) fournit des cartes ayant plusieurs propriétés intéressantes.
Le principe de l'estimation de densité selon une méthode non paramétrique est d'estimer une fonction de densité continue, f(x), à partir d'un échantillon discret X1..Xn supposé issu de cette loi sans faire d'hypothèses a priori sur l'appartenance de f à une famille de lois connues. L'estimation ne concerne donc plus un paramètre dans cette famille de loi, mais directement la fonction elle-même (d'où le terme de non paramétrique).
L'utilisation de la méthode d'estimation par le noyau est la plus fréquente pour estimer une densité. En résumé, on choisit un noyau, (K pour kernel) c'est-à-dire une fonction, en général continue et de surface 1, ayant de "bonnes propriétés" de régularité et de symétrie.
Outre le choix d'un noyau, l'estimation de densité nécessite également le choix d'une fenêtre, habituellement notée h.
La statistique non paramétrique donne un certain nombre de résultats et de critères de qualité pour apprécier la qualité de l'estimation de la densité.
Il est largement admis (et partiellement démontré) que le choix de h a plus d'influence que le choix de K. Parmi les noyaux usuels, l'estimation diffère peu selon que l'on choisit un noyau gaussien ou un Biweight ; par contre le choix de la fenêtre h est le plus important.
Recette simplifiée pour une carte « biweight »
Des données comparables à des effectifs, c'est-à-dire dont la somme a un sens (ex : nombre de vote, population, nombre d'entreprise, solde naturel...) relevés pour un maillage qu'on appellera maillage de collecte (exemple : les communes de France)
Un maillage de représentation, par exemple un maillage hexagonal, qui peut être le même que précédemment mais pas obligatoirement
Un programme qui calcule pour chaque point du maillage de représentation la valeur obtenue à partir des points du maillage de collecte situés dans son voisinage et dépendant de la distance de lissage. En fait le programme fonctionne en "répartissant" sur les différents hexagones l'effectif observé pour la commune. A noter qu'on s'assure également que l'ensemble de l'effectif est réparti. En clair, la somme des variables pour l'ensemble des hexagones est la même que pour l'ensemble des objets du maillage de collecte.
Un outil de représentation cartographique classique puisque l'on dispose d'un fond ce carte (maillage hexagonal) et de valeurs issues du calcul de densité Biweight pour chacun de ces objets.
Carte de France des abstentions au premier tour de l’élection présidentielle de 2002
et une vue plus détaillée du Nord/Nord-Est montrant bien le caractère granulaire de la cartographie de base
Le site WorldPop fournit des données carroyées qui permettent d'étudier la distribution de la population à l'échelle mondiale :
http://www.worldpop.org/
http://www.worldpop.org/
Le site de data journalisme The Pudding, qui traite des sujets d'étude sous forme visuelle, propose une très belle data-visualisation des densités de population en 3D. Matthew Daniels, qui a élaboré cette application, a représenté l'ensemble de la population mondiale sous forme de blocs 3D avec un dégradé de couleurs du vert clair au bleu foncé. Ce type de cartographie est surtout efficace pour représenter les "pics" de population dans les zones urbanisées.
Les données carroyées sont des données diffusées sur une maille originale, ne correspondant à aucun découpage administratif ou historique connu : celle de carrés, dont les côtés peuvent aller de 200 mètres jusqu’à plusieurs kilomètres. Dans les zones urbaines, quand les découpages communaux sont trop imprécis pour analyser les phénomènes démographiques ou socio-économiques, l’assemblage des carreaux permet de fournir des informations précieuses.
Pour produire ce type de données, l’Insee doit relever plusieurs défis : géolocaliser les informations pour les rattacher à des carreaux, développer une méthode garantissant la protection de la vie privée et le respect du secret statistique, mettre à disposition ces données sous une forme utilisable par des experts, mais également par des amateurs, curieux de mieux connaître leur territoire et d’en avoir un aperçu rapide et éclairant.
Avec quelques exemples d’utilisation pour le déploiement de politiques publiques, l’article illustre les techniques mises en œuvre pour permettre la diffusion des données issues de sources socio-fiscales en 2019. À l’image d’une mosaïque, un carreau pris individuellement n’a pas de sens : c’est bien la proximité avec ses voisins qui va permettre à la réalité de prendre forme et au territoire de révéler la richesse et la complexité des phénomènes qui le traversent.
Pour produire ce type de données, l’Insee doit relever plusieurs défis : géolocaliser les informations pour les rattacher à des carreaux, développer une méthode garantissant la protection de la vie privée et le respect du secret statistique, mettre à disposition ces données sous une forme utilisable par des experts, mais également par des amateurs, curieux de mieux connaître leur territoire et d’en avoir un aperçu rapide et éclairant.
Avec quelques exemples d’utilisation pour le déploiement de politiques publiques, l’article illustre les techniques mises en œuvre pour permettre la diffusion des données issues de sources socio-fiscales en 2019. À l’image d’une mosaïque, un carreau pris individuellement n’a pas de sens : c’est bien la proximité avec ses voisins qui va permettre à la réalité de prendre forme et au territoire de révéler la richesse et la complexité des phénomènes qui le traversent.
Maps, although seemingly objective representations of the world, hold immense power. They shape our understanding of space, navigate our journeys and define political boundaries. But beneath the veneer of neutrality lies a potential for manipulation.
==
Les cartes, bien qu’elles soient des représentations apparemment objectives du monde, détiennent un pouvoir immense. Ils façonnent notre compréhension de l’espace, guident nos voyages et définissent les frontières politiques. Mais derrière le vernis de la neutralité se cache un potentiel de manipulation.
==
Les cartes, bien qu’elles soient des représentations apparemment objectives du monde, détiennent un pouvoir immense. Ils façonnent notre compréhension de l’espace, guident nos voyages et définissent les frontières politiques. Mais derrière le vernis de la neutralité se cache un potentiel de manipulation.
Les cartes sont un support important pour faire avancer l’action politique, en ce qu’elles servent avec efficacité « l’expression de la dissidence ». Ce ne sont pas des documents scientifiques neutres ; elles contribuent à façonner une vision du monde non exempte de biais sélectifs. Même lorsque les autrices et les auteurs des cartes prétendent produire des représentations exactes, les données et les relations qu’elles et ils choisissent de modéliser sont soigneusement sélectionnés pour encadrer le récit. La carte peut ainsi produire un « discours », ce que le philosophe Michel Foucault a défini comme une manière non seulement d’afficher des informations spatiales, mais aussi d’organiser des connaissances géographiques qui structurent la compréhension collective d’une situation.
Concevoir une carte c’est toujours un acte créateur qui émane de son auteur. Il n’y a pas de relation mécanique entre les données et leur expression graphique. Il faut donc fait des choix. Certains diront qu’il faut apprendre à mentir intelligent. Car la carte n’est jamais neutre. Elle donne à voir un point de vue ; un regard sur le Monde.
Simulateur de montée des océans
Simulateur de montée des eaux des océans
La Vierge, le chancelier et la montagne
Philippe Joutard dans mensuel 468
daté février 2020 - 545 mots Gratuit
La Vierge du chancelier Rolin est novatrice en histoire de l'art, notamment par le réalisme de la représentation.
Cette peinture est aussi pionnière dans l'expression d'une sensibilité religieuse. On y voit un simple laïc en relation avec la Vierge et l'Enfant Jésus qui le bénit. Certes, le chancelier est à genoux, en prière, mais, à la différence de tableaux antérieurs, sa taille n'est pas inférieure à celle des personnages sacrés ; il est vêtu d'une somptueuse robe comme la Vierge et apparaît dans une relative égalité avec elle. Ici, nul besoin des saints ou des prêtres pour être en contact direct avec le Christ et sa mère. Rien de surprenant, puisque Jan Van Eyck, également au service de Philippe le Bon, est un adepte de la « devotio moderna ». Ce mouvement spirituel, né à la fin du XIVe siècle, sur les terres du duc de Bourgogne, ne veut pas séparer vie active et contemplation ; il affirme la possibilité d'un rapport personnel et affectif avec le Christ, insistant sur la dimension humaine de celui-ci. Ce tableau est donc la préfiguration de l'humanisme chrétien du premier XVIe siècle.
1 La loggia Derrière la scène principale, à travers trois arcades qui renvoient à la Trinité, on distingue trois arrière-plans qui ont tout autant de portée symbolique que la scène principale : d'abord la loggia, jardin clos qui symbolise aussi la Vierge. On y reconnaît deux oiseaux, la pie, symbole de la mort, et le paon, symbole de la vie. On remarque aussi deux petits personnages qui, pour certains commentateurs, représentent le peintre et son frère Hubert. Ces deux personnages regardent l'extérieur et non l'intérieur, ce qui révèle bien l'importance de ce paysage pour l'interprétation générale de l'oeuvre.
2 Ville céleste Sous la loggia apparaît une ville. Sur la gauche, du côté du chancelier Rolin, le quartier profane des activités quotidiennes ; sur la droite, du côté de la Vierge et de l'Enfant Jésus, le quartier religieux. On peut y reconnaître plusieurs édifices familiers du peintre comme la cathédrale de Liège. Entre les deux, un fleuve qui, pour un lecteur assidu de la Bible, ne peut être que le Jourdain, frontière de la Terre promise, et lieu du baptême du Christ. Quant à la ville, il s'agit évidemment de la Jérusalem céleste.
3 Un ex-voto Les deux rives du fleuve sont reliées par un pont. Au milieu de ce pont une croix d'importance majeure : le doigt du Christ qui bénit le chancelier est aussi pointé vers cette croix. Il s'agit de l'exacte représentation de celle qui fut dressée à Montereau en expiation, là où fut assassiné en 1419 Jean sans Peur, le père de Philippe le Bon, par ordre du dauphin le futur Charles VII. En 1435 le chancelier Rolin vient de négocier le traité d'Arras : grâce à une série de concessions, Charles VII fait alliance avec Philippe le Bon qui abandonne le roi d'Angleterre. L'oeuvre apparaît ainsi comme un ex-voto, c'est-à-dire un acte de reconnaissance envers le Christ pour avoir aidé Rolin dans sa réussite.
4 Haute montagne Le fond montagneux a la même importance symbolique que les deux autres arrière-plans : le doigt du Christ, par-delà la croix, désigne aussi les sommets enneigés. Curieusement, personne ne s'est intéressé au sujet ; c'est pourtant la première représentation réaliste de la montagne, tout aussi novatrice que le dialogue du laïc avec le Christ. On y distingue la même minutie que dans le reste de l'oeuvre, avec le chevauchement des crêtes qui n'est pas sans rappeler la vue des Alpes depuis Lyon. Là encore, la Bible donne la justification de cette présence : on songe d'abord à la situation de Jérusalem dans le psaume 125 : « Jérusalem, les montagnes l'entourent - ainsi le Seigneur entoure son peuple - maintenant et pour toujours. » Mais, plus significatif, dans Isaïe, LII, 7-10, on lit : « Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le me...
Philippe Joutard dans mensuel 468
daté février 2020 - 545 mots Gratuit
La Vierge du chancelier Rolin est novatrice en histoire de l'art, notamment par le réalisme de la représentation.
Cette peinture est aussi pionnière dans l'expression d'une sensibilité religieuse. On y voit un simple laïc en relation avec la Vierge et l'Enfant Jésus qui le bénit. Certes, le chancelier est à genoux, en prière, mais, à la différence de tableaux antérieurs, sa taille n'est pas inférieure à celle des personnages sacrés ; il est vêtu d'une somptueuse robe comme la Vierge et apparaît dans une relative égalité avec elle. Ici, nul besoin des saints ou des prêtres pour être en contact direct avec le Christ et sa mère. Rien de surprenant, puisque Jan Van Eyck, également au service de Philippe le Bon, est un adepte de la « devotio moderna ». Ce mouvement spirituel, né à la fin du XIVe siècle, sur les terres du duc de Bourgogne, ne veut pas séparer vie active et contemplation ; il affirme la possibilité d'un rapport personnel et affectif avec le Christ, insistant sur la dimension humaine de celui-ci. Ce tableau est donc la préfiguration de l'humanisme chrétien du premier XVIe siècle.
1 La loggia Derrière la scène principale, à travers trois arcades qui renvoient à la Trinité, on distingue trois arrière-plans qui ont tout autant de portée symbolique que la scène principale : d'abord la loggia, jardin clos qui symbolise aussi la Vierge. On y reconnaît deux oiseaux, la pie, symbole de la mort, et le paon, symbole de la vie. On remarque aussi deux petits personnages qui, pour certains commentateurs, représentent le peintre et son frère Hubert. Ces deux personnages regardent l'extérieur et non l'intérieur, ce qui révèle bien l'importance de ce paysage pour l'interprétation générale de l'oeuvre.
2 Ville céleste Sous la loggia apparaît une ville. Sur la gauche, du côté du chancelier Rolin, le quartier profane des activités quotidiennes ; sur la droite, du côté de la Vierge et de l'Enfant Jésus, le quartier religieux. On peut y reconnaître plusieurs édifices familiers du peintre comme la cathédrale de Liège. Entre les deux, un fleuve qui, pour un lecteur assidu de la Bible, ne peut être que le Jourdain, frontière de la Terre promise, et lieu du baptême du Christ. Quant à la ville, il s'agit évidemment de la Jérusalem céleste.
3 Un ex-voto Les deux rives du fleuve sont reliées par un pont. Au milieu de ce pont une croix d'importance majeure : le doigt du Christ qui bénit le chancelier est aussi pointé vers cette croix. Il s'agit de l'exacte représentation de celle qui fut dressée à Montereau en expiation, là où fut assassiné en 1419 Jean sans Peur, le père de Philippe le Bon, par ordre du dauphin le futur Charles VII. En 1435 le chancelier Rolin vient de négocier le traité d'Arras : grâce à une série de concessions, Charles VII fait alliance avec Philippe le Bon qui abandonne le roi d'Angleterre. L'oeuvre apparaît ainsi comme un ex-voto, c'est-à-dire un acte de reconnaissance envers le Christ pour avoir aidé Rolin dans sa réussite.
4 Haute montagne Le fond montagneux a la même importance symbolique que les deux autres arrière-plans : le doigt du Christ, par-delà la croix, désigne aussi les sommets enneigés. Curieusement, personne ne s'est intéressé au sujet ; c'est pourtant la première représentation réaliste de la montagne, tout aussi novatrice que le dialogue du laïc avec le Christ. On y distingue la même minutie que dans le reste de l'oeuvre, avec le chevauchement des crêtes qui n'est pas sans rappeler la vue des Alpes depuis Lyon. Là encore, la Bible donne la justification de cette présence : on songe d'abord à la situation de Jérusalem dans le psaume 125 : « Jérusalem, les montagnes l'entourent - ainsi le Seigneur entoure son peuple - maintenant et pour toujours. » Mais, plus significatif, dans Isaïe, LII, 7-10, on lit : « Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le me...
Les faitsAvec plus de 22 000 usines dans le monde, cette activité s’accroît de plus en plus, notamment dans les pays de la péninsule Arabique. Parmi les techniques utilisées, celle par osmose inverse est aujourd’hui la plus répandue.
La Planète bleue cherche de l’eau douce. Alors que les ressources s’amenuisent dans les nappes souterraines et que la moitié des grands lacs déclinent, la demande mondiale grimpe d’environ 1 % par an. A l’origine de cette hausse continue : le changement climatique, la croissance démographique, la surconsommation, l’agriculture de plus en plus irriguée, l’industrie qui se développe. Pour répondre à ces besoins, le XXIe siècle s’est donc rabattu sur l’océan. Malgré une moindre qualité des eaux marines (fuites d’hydrocarbures, efflorescences d’algues, pollutions diverses…) et des conséquences environnementales encore à évaluer, la production d’eau dessalée a été multipliée par cinq en vingt ans.
Implantés de plus en plus souvent à l’écart des centres urbains (et des regards critiques), adossés à un réseau routier, les entrepôts logistiques s’imposent partout sur le territoire. Le député Charles Fournier (rapporteur avec Sandra Marsaud d’une mission d’information sur le déploiement des entrepôts de grande taille) et quelques médias (références en fin d’article) s’inquiètent de l’essor du phénomène – soutenu depuis une dizaine d’années par les pouvoirs publics –, de la disproportion des réalisations et de l’opacité qui les entoure.
La mondialisation: histoire d'un phénomène ancien et pas seulement économique
Le terme de mondialisation est aujourd’hui banal, comme s’il décrivait notre époque, ses rêves, ses peurs, ses excès. Pour autant, ce processus est complexe et a une longue histoire. Pour la comprendre, nous avons posé quelques questions au géohistorien Vincent Capdepuy, auteur de 50 histoires de mondialisations et de Le Monde ou rien.
Le terme de mondialisation est aujourd’hui banal, comme s’il décrivait notre époque, ses rêves, ses peurs, ses excès. Pour autant, ce processus est complexe et a une longue histoire. Pour la comprendre, nous avons posé quelques questions au géohistorien Vincent Capdepuy, auteur de 50 histoires de mondialisations et de Le Monde ou rien.