Missing migrants…

Les statistiques du Projet Migrants Disparus, de l’OIM1 sont terrifiantes : le nombre de personnes qui meurent ou disparaissent tragiquement aux frontières des États les plus développés, ou sur des routes (dangereuses) demeure élevé. En dépit d’un cheminement qu’elles savent dangereux, leurs motivations sont simple : fuir la misère et le danger, offrir un avenir à leurs enfants. Ce n’est pas par hasard que parmi les victimes, se trouvent de nombreux enfants.

Depuis 2014, plus de 63 000 personnes migrantes ont disparu tragiquement.

En 2015, le sort d’Aylan, dont le petit cadavre s’était échoué sur une plage turque avait suscité une vive émotion dans la société européenne. Le sort de ce petit garçon avait soudain rendu réel l »égrenage de ces nombres de victimes et permis d’incarner, d’humaniser, le sort de milliers de gens en mettant en lumière les maux et profondes inégalités qui frappent nombre de sociétés de par le monde au delà des frontières.

Toutefois, dans le tourbillon médiatique permanent, les foules sentimentales en soif d’idéal, étaient rapidement passées à autre chose. Une émotion ou indignation en avait chassé une autre. Et rapidement l’égrenage de nombre est redevenu un bruit de fond, abstrait, lointain…

Visualiser ces données contribue à rappeler que toutes ces personnes et tous ces drames sont réels. Rien que depuis le 1er janvier 2024 ce ne sont pas moins de 359 migrant·es qui sont mort·es ont porté·es disparu·es.

L’humanité n’a jamais été aussi riche de toute son histoire, les peuples – et leurs représentants élus ou proclamés, ont tous la responsabilité de tout mettre en œuvre pour améliorer le sort de tous les habitants du monde. Cela passe par des politiques volontaristes en faveur du développement, de la préservation de l’environnement et de la paix.


  1. OIM : Organisation Internationale pour les Migrations, une agence de l’ONU Project Missing Migrants. @ https://missingmigrants.iom.int/fr ↩︎
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